fiacre [1]
nm (fia-kr')
- 1Carrosse, voiture qui stationne sur les places et que l'on prend pour un prix fixé à la course ou à l'heure. ....Carrosses Dont les cuirs tout rapetassés Représentaient le simulacre De l'ancienne voiture à fiacre, Mazarinade de 1652.
On les voit [deux chevaux] au timon du doyen des carrosses, Construit sur le patron d'un fiacre décrépit
. [Furetière, Factums, t. II, p. 296]Philis, qu'est devenu ce temps Où dans un fiacre promenée ...
[Voltaire, Poèmes et épîtres] - 2 Par extension, le cocher de fiacre.
Hé bien ! qu'est-ce que me vient conter cette chiffonnière ? répliqua l'autre en vrai fiacre : Gare ! prenez garde à elle, elle a son fichu des dimanches !
[Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]On trouva un honnête fiacre qui déposa qu'il avait mené madame Genep à la porte des jésuites avec des sacs pleins d'or ; c'était apparemment un fiacre janséniste
. [Voltaire, Polit. et législ. Probabilité en fait de justice, veuve Genep.]Je me rappelle les beaux attelages de l'empereur Napoléon, de Charles X et de Louis XVIII, qui, mené avec la plus grande rapidité, disait à son cocher : Germain, tu me conduis comme un fiacre
. [Alph. Karr. les Guêpes, mai 1840]Populairement. Jouer, chanter comme un fiacre, jouer, chanter très mal.
Jurer, sacrer comme un fiacre, prononcer beaucoup de jurements.
- 3 Par dénigrement, mauvaise voiture.
- 4On dit aussi d'un homme qui a fait maladroitement une chose, d'un avocat, d'un écrivain maladroit : Quel fiacre !
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